Lexique

 

Arc : coupe horizontale d'une voûte.

Bassin versant : zone de terrains limitée par des lignes de crêtes, sur la quelle toute goutte d'eau de pluie tombée, converge vers le point du cours d'eau où doit se situer le barrage.

Béton : mélange de cailloux et de mortier dans sa version très ancienne, avant de devenir de nos jours un mélange soigneusement dosée de cailloux gravier sable et ciment.

Boulance : état d'un sol dont les particules flottent dans l'eau. Sous la poussée de l'eau qui est aussi élevée que le poids des grains, le sol perd sa résistance et se liquéfie.

Ciment : liant ayant la propriétés de durcir sous l'eau (absence d'air). Le ciment résulte de la cuisson à très haute température (1450°) d'un mélange de calcaires et d'argiles, qui résulte en un produit dans lequel prédominent les silicates tricalciques, des aluminates et ferro-aluminates. Au XVIII° siècle, on appelait ciment, de la brique pilée qui additionnée à la chaux lui donnait des propriétés hydrauliques. Cette pratique était connue depuis les Romains. Le ciment a été "inventé" à partir de 1819, date de l'explication du phénomène par Vicat.

Conduite forcée : conduite en acier ou béton conduisant l'eau sous pression jusqu'à l'usine de production d'énergie hydromécanique ou hydroélectrique.

Console : coupe verticale d'une voûte.

Corroi (ou corroy) : désigne la partie des remblais destiné à assurer l'étanchéité dans les barrages et remblais des canaux jusqu'à la fin du XIX° siècle. Il consiste en argile additionnée de sable très soigneusement compactée en couches minces, au cours des siècles derniers d'abord à la batte (genre de battoir) puis à la dame, enfin au rouleau cannelée, de façon à ce qu'elle pût être difficilement excavée au pic à roc.

Couronnement ou crête : partie supérieure du barrage, comportant souvent une route, un parapet, des bornes pour ausculter l'ouvrage.

Culée : massif d'appui qui transmet la poussée du bord d'une voûte sur la rive.

Déversoir : organe annexe d'un barrage par lequel s'évacue l'eau de la retenue qu'il ferme, de façon à limiter sa surélévation à la suite des apports du cours d'eau sur lequel est situé le barrage. Cet organe peut à la limite constituer le barrage lui-même. On parlera d'un barrage déversant. Jusqu'au XIX° siècle on distinguait les déversoirs à pelles, version ancienne du déversoir vannée, du déversoir à gré que l'on appelle de nos jours déversoir ou évacuateur à seuil libre.

Digue : désigne en général un barrage en terre de dimension modeste.

Ecran interne : le noyau d'un barrage en remblai est parfois très mince et réalisé en matériau élaboré : béton bitumineux ou béton souple.

Erosion interne : phénomène causé par un écoulement d'eau qui arrache et transporte certaines particules du sol. Cette dénomination, qui désigne d'une façon générale dans les ouvrages en terre les migrations de particules, couvre plusieurs phénomènes : la boulance, la suffusion, et le renard.

Etiage : baisse périodique du débit d'un cours d'eau, par exemple chaque année, ou plus bas niveau des eaux.

Evacuateur de crue : ouvrage destiné à  évacuer une partie du volume d'eau que la crue apporte pour éviter que le barrage soit submergé.

Exhaure : opération consistant à remonter l'eau s'infiltrant dans une exploitation minière ou en fond d'une fouille creusée sous la nappe, pour exécuter les fondations d'un ouvrage.

Filtre : matériau dont la fonction est la filtration des particules du noyau et de la fondation qui pourraient être emportées par l'écoulement. Le filtre est un matériau le plus souvent granulaire, dont la granulométrie est étudiée avec précision pour bloquer les particules plus fines. Dans les petits barrages, il peut être envisagé de poser un géotextile.

Fruit : inverse de la pente du parement. Exemple H/V = 3/1 signifie que pour une distance horizontale de 3m, le dénivelé du parement est de 1m.

Ligne de crête : ligne reliant la partie la plus haute de collines ou de montagne.

Masque : matériau étanche construit sur le parement amont pour assurer l'étanchéité : le masque peut être en béton bitumineux, béton ou géomembrane PVC ou bitumineuse.

Mortier : mélange de sable et de chaux puis de ciment.

Noyau : zone centrale d'un barrage en remblai dont la fonction est l'étanchéité. Le noyau peut être mince ou large, vertical ou incliné, en matériau argileux ou limoneux.

Retenue ou réservoir : lac artificiel créé par le barrage.

Réserve ou capacité : volume d'eau contenue dans la retenue.

Réserve totale : volume total

Réserve utile : volume utilisé pour la finalité (alimentation en eau, irrigation)

Réserve morte : volume non utilisé (en dessous de la cote de prise d'eau)

Réserve de crue : volume maximal stocké par l'ouvrage en cours de crue.

Revanche : différence d'altitude entre le niveau de l'eau et la crête, représentatif de la marge de sécurité par rapport au risque de déversement.

Parafouille : organe d'étanchéité inséré dans la fondation. Tranchée parafouille : tranchée creusée dans la fondation et remplie par exemple d'argile. Ecran parafouille : paroi moulée creusée à la benne et remplie de bentonite-ciment ou béton.

Pression interstitielle : pression de l'eau sous l'ouvrage ou dans la structure.

Recharge : zone latérale d'un remblai dont la fonction est de résister au glissement. Constituée si possible de matériau imperméable et insensible à l'eau.

Renard : phénomène d'érosion interne très dangereux qui est développé par une érosion régressive dans un conduit de l'aval vers l'amont.

Sous-pression : terme désignant la pression de l'eau régnant à la limite entre un barrage et sa fondation, ou dans des fissures horizontales de sa maçonnerie.

Suffusion : érosion interne qui emporte les particules les plus fines en laissant en place les plus grosses particules. Il existe une suffusion de masse, appelée suffusion interne et une suffusion de surface, à l'interface de deux matériaux, appelée suffusion externe.

Thalweg : ligne de fond d'une vallée.

Tour de prise : tour avec des prises d'eau à différentes hauteurs.

Vanne : organe qui permet l'ouverture et la fermeture des organes annexes d'un barrage, tel que bonde ou vidange de fond, déversoir ou évacuateur de crue, prise d'eau pour tout usage.

Vidange : organe permettant la vidange d'une retenue, et le contrôle de l'élévation du plan d'eau pendant le remplissage.

Vidange de fond : organe d'évacuation situé au pied du barrage pour vider la retenue.

 

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© 2006 Robin M. & Eric G.